Une plante médicinale est une plante utilisée pour ses propriétés particulières bénéfiques pour la santé humaine, voire animale.
D’abord appelées « simples » à partir du Moyen Âge en médecine médiévale, elles sont aujourd’hui définies par la pharmacopée française « drogue végétale au sens de la pharmacopée européenne dont au moins une partie possède des propriétés médicamenteuses ». Une « drogue végétale » est (entre autres) une plante ou une partie de plante, utilisées en l’état, soit le plus souvent sous forme desséchée, soit à l’état frais (Ph. eur., 7e éd., 01/2010:1433).
L’expression drogue végétale ou, plus couramment, drogue, désigne donc — historiquement — une matière première naturelle servant à la fabrication des médicaments. De nos jours, le mot est équivoque et certains ont proposé qu’il soit, dans le contexte des plantes médicinales, remplacé par l’expression « partie de plante utilisée ».
La plante est rarement utilisée entière (piloselle). Le plus souvent il s’agit d’une partie de la plante : rhizome (gingembre), bulbe (scille), racine (angélique), parties aériennes (ortie), tige (prêle), écorce (cannelle), bourgeon (pin), feuille, (sauge), sommité fleurie (salicaire), fleur (violette), pétale (coquelicot), fruit (fenouil), graine (lin), tégument de graine (ispaghul), exsudation de la plante (gomme arabique, myrrhe), thalle des algues (varech). Différentes parties d’une même plante peuvent avoir des utilisations différentes (aubier et inflorescence de tilleul).
Des plantes ayant des propriétés médicamenteuses peuvent avoir également des usages alimentaires ou condimentaires ou encore servir à la préparation de boisson hygiénique. Avant l’époque moderne, la théorie des signatures a joué un grand rôle pour distinguer par analogie les plantes nécessaires à une guérison humaine[réf. nécessaire].
Selon les données de l’OMS, dans le monde 14 à 28 % des plantes sont répertoriées comme ayant un usage médicinal2. Des enquêtes réalisées au début du xxie siècle révèlent que 3 à 5 % des patients des pays occidentaux, 80 % des populations rurales des pays en développement et 85 % des populations au sud du Sahara utilisent les plantes médicinales comme principal traitement.
L’expression drogue végétale ou, plus couramment, drogue, désigne donc — historiquement — une matière première naturelle servant à la fabrication des médicaments. De nos jours, le mot est équivoque et certains ont proposé qu’il soit, dans le contexte des plantes médicinales, remplacé par l’expression « partie de plante utilisée
Aujourd’hui, la thérapeutique continue de recourir aux plantes de deux façons :
pour l’extraction industrielle de substances naturelles pures, destinées le plus souvent à des indications thérapeutiques majeures : prise en charge de la douleur (morphine), traitement des cancers (paclitaxel, vinblastine), traitement du paludisme (artémisinine), etc.
en nature ou sous la forme de médications familiales simples ou plus innovantes (poudres, extraits, etc.), généralement utilisées dans les pathologies mineures ou en thérapeutique d’appoint : c’est le champ actuel de la phytothérapie. « Médecine douce » pour les uns, « placébothérapie » pour les autres, elle connaît un large succès. Après évaluation clinique, et sous réserve que la balance bénéfices-risques soit favorable, divers médicaments de phytothérapie constituent une possibilité parmi d’autres de prise en charge de certaines de ces pathologies du quotidien.
En France, les médicaments à base de plantes bénéficient depuis les années 1980 d’une Autorisation de mise sur le marché (AMM)note 3 dite « allégée » qui donne au consommateur des garanties de qualité et d’innocuité. Cette AMM est délivrée sur la base d’un dossier de demande qui, pour 192 plantes d’usage bien établi figurant sur une liste positive, peut être abrégé (en particulier exempt de tout ou partie des essais pharmaco-toxico-cliniques).
Ces médicaments à base de plantes sont conçus pour être utilisés sans l’intervention d’un médecin et pour être administrés selon un dosage et une posologie spécifiée, par voie orale, externe, ou par inhalation. L’indication thérapeutique, rigoureusement libellée, doit être précédée de la mention « traditionnellement utilisé dans » pour attester du fait que ces indications n’ont pas été rigoureusement démontrées.
Depuis une directive européenne de 2004 (2004/24/CE), la procédure simplifiée est devenue un « enregistrement de l’usage traditionnel ». La transposition de la Directive élargit la procédure à l’ensemble des médicaments traditionnels à base de plantes. La même Directive a créé, au sein de l’Agence européenne du médicament, un Comité européen des médicaments à base de plantes (HMPC) qui élabore des monographies destinées à faciliter l’obtention des enregistrements. Ces documents, soumis à débat public avant adoption, sont consultables en ligne : ils constituent des documents de référence pour tout lecteur intéressé par les plantes médicinales
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