Les propriétés du miel sont multiples : antibactérien, anti-inflammatoire, antioxydants (qui réduisent la formation des radicaux libres responsables du vieillissement). Le miel améliore la rétention du calcium et du magnésium ainsi que le taux sanguin d’hémoglobine.
L’abeille butine le nectar des fleurs pour en utiliser le sucre. Selon la plante, le sucre peut être différent par sa composition en glucose, fructose, disaccharide et saccharose. D’autres éléments du nectar vont donner au miel sa couleur et son goût unique : les vitamines, les pigments, les aromes.
L’autre source de sucre est le miellat. Le miellat provient des excrétions laissées sur les végétaux par des insectes. Cela peut être par exemple des sucres rejetés par des pucerons ou encore de la sève d’arbre.
Les abeilles butinent de fleur en fleur en remplissant leurs jabots de substances sucrées.
Une fois rentrées à la ruche les butineuses donnent leur récolte à d’autres abeilles en charge d’enrichir le tout en enzymes. Ces enzymes vont changer la composition de la miellée en agissant sur le sucre. Ensuite des ouvrières vont faire sécher ce miel qui contient encore plus de 50% d’eau :
– elles régurgitent d’abord plusieurs fois le miel
– elles l’étalent en couche avec leur langue
– elles entreposent tout cela dans les cellules et laissent murir
– les abeilles ventileuses font ensuite rentrer de l’air extérieur
– et enfin la colonie fait monter la température à plus de 30°C
Ce processus va faire réduire jusqu’à 18% la teneur en eau du miel et cela en 4 jours (en moyenne). La cellule une fois pleine de miel, elle est recouverte de cire pour la protéger.
Deux grands acteurs interviennent dans la production du miel : l’abeille et l’apiculteur.
1. La récolte du miel
La récolte s’opère à la fin de la floraison de la plante qui caractérisera le miel. Dans le cadre d’un miel toutes fleurs, la récolte est réalisée lors des floraisons les plus tardives.
Les étapes de la récolte :
2. Désoperculer
Cette étape consiste à enlever la pellicule de cire qui bouche les alvéoles remplies de miel.
L’opération se réalise avec un couteau à désoperculer en tranchant la couche de cire de bas en haut.
3. Extraction du miel
C’est une machine appelée extracteur qui fait jaillir le miel des cadres.
Il s’agit d’une cuve où l’on dispose sur un bras quelques cadres désoperculés. Ensuite une manivelle fait tourner les cadres et par le biais de la force centrifuge les gouttes de miel sont projetées sur les parois.
4. Filtrage du miel
A la sortie de l’extracteur, le miel contient des impuretés.
C’est une grille à double filtre qui va retirer diverses particules de propolis, de cire, d’opercules, de pattes d’abeilles ou de pollen.
5. Maturation du miel
Une fois filtré, le miel doit encore reposer 4 à 5 jours à une température de 20°C minimum pour faire remonter en écume l’ensemble des dernières impuretés. Cette écume est ensuite enlevée avant l’étape suivante.
6. Conditionnement du miel
Enfin prêt le miel peut être présenté dans son pot avec une capsule qui assure l’étanchéité et une étiquette avec toutes les mentions légales
L’apiculteur contribue au maintien de la biodiversité végétale en assurant une gestion saine des populations d’abeilles domestiques, dont le développement dépend étroitement de la qualité de l’environnement. ………………
Dans la ruche, on retrouve une colonie d’abeilles qui se composent de trois castes distinctes selon la morphologie et les rôles. La reine (seule et unique reine pour chaque ruche), les mâles utilisés pour la reproduction (également appelés faux bourdons) et les ouvrières (femelles qui conçoivent l’habitat et produisent le miel). Cette organisation est indispensable pour la survie de la colonie, mais également pour la production. Il faut donc savoir élever une abeille reine, que ce soit pour créer une nouvelle ruche ou remplacer une reine arrivée en fin de cycle (remérage). Il existe plusieurs méthodes pour créer un nouvel essaim. L’une de ces méthode consiste à intégrer deux nouveaux cadres de cire gaufrée au milieu d’une ruche productive. La reine existante va pondre dans les nouvelles cellules avant d’être retirée de la colonie.
Une colonie d’abeilles se compose d’une reine unique, de nombreuses ouvrières (femelles), de faux bourdons (mâles) et de couvain (œufs + larves + nymphes). Une ruche contient une colonie. L’abeille était déjà présente il y a quatre millions d’années sur Terre. Des fossiles à l’aspect semblable aux abeilles actuelles ont été mis au jour. Cette longévité est le résultat de l’adaptabilité exceptionnelle de cette espèce. Le comportement de l’abeille est sous le contrôle à la fois de facteurs innés et de l’adaptabilité aux conditions d’environnement.
La population de la colonie fluctue suivant les saisons. Elle est importante pendant les périodes où les ressources sont abondantes dans la nature (30 000 à 70 000 individus) pour faire le plus de récoltes envisageables. Elle est minimale l’hiver (6 000 individus) pour diminuer la consommation de provisions au minimum. Cependant, elle ne doit pas être trop faible, car c’est elle qui devra relancer la colonie au printemps.
La ruche, par l’abri qu’elle procure et les provisions qu’elle contient, attire nombre d’animaux plus ou moins désirés.
Parmi les insectes, on peut compter les fourmis et les perce-oreilles, qui se logent sur le couvre-cadre mais ne pénètrent guère au sein de la ruche. La fausse teigne est un papillon parasite, qui pénètre dans la ruche ; sa larve consomme de la cire et ruine en peu de temps les ruches faibles. Les ruches fortes, au contraire, savent se défendre contre la fausse teigne. Bien plus inquiétants sont les dégâts génèrés dans de nombreuses régions d’Europe par un acarien parasite de l’abeille, Varroa jacobsoni, devenu résistant aux varroacides respectant les traditions. On utilise l’acide formique ou des huiles principales pour en venir à bout mais la meilleure prévention est toujours l’élevage de souches d’abeilles résistantes, c’est-à-dire aptes à se débarrasser du parasite. Une surveillance minutieuse des ruchers (abeilles mortes de fraîche date) peut permettre de déceler l’acariose avant qu’elle ne se généralise. Une autre menace est apparue avec Æthina tumida : ce petit coléoptère des ruches provoque des pertes importantes dans les ruchers nord-américains. Avec la mondialisation qui n’épargne pas le monde de l’apiculture (exportations de reines, d’essaims …), à lorsque son arrivée en Europe ?
Dans la ruche, au cours de la période hivernale, la souris apprécie le gîte et le couvert, tandis que la vipère et la couleuvre se contentent d’un refuge tiède pour l’hiver………………………………….
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