Les systèmes piscicoles en circuit recirculé se développent depuis une vingtaine d’années et leur domaine d’utilisation s’élargit progressivement de l’écloserie (reproducteurs, œufs, larves et alevins) à la phase de grossissement.
Les systèmes piscicoles en circuit recirculé se développent depuis une vingtaine d’années et leur domaine d’utilisation s’élargit progressivement de l’écloserie (reproducteurs, œufs, larves et alevins) à la phase de grossissement.
Que ce soit en eau douce ou en eau de mer, ils fonctionnent sur le même principe et permettent de contrôler la qualité du milieu d’élevage et d’y limiter l’intrusion de pathogènes. L’eau chargée des déchets d’élevage en sortie de bassin subit une série de traitements d’épuration et de régulation avant d’être réutilisée partiellement ou totalement.
Que ce soit en eau douce ou en eau de mer, ils fonctionnent sur le même principe et permettent de contrôler la qualité du milieu d’élevage et d’y limiter l’intrusion de pathogènes.
Pour l’essentiel, les traitements d’épuration concernent les déchets particulaires (principalement les fécès) et dissous (gaz carbonique et azote ammoniacal) produits par les poissons, et dont l’accumulation dans l’eau est toxique.
Les capacités épuratrices de ces filtres biologiques sont voisines de 100 g d’azote ammoniacal par m3 de support et par jour, dépendant fortement de la concentration de ce dernier ainsi que de la température et de la salinité
Les méthodes de régulation et de sécurisation concernent essentiellement les débits d’eau, l’oxygène, le gaz carbonique et le pH, la température, et éventuellement l’azote gazeux.
Le coût des traitements doit être économiquement acceptable. Il ne permet pas aujourd’hui de restaurer la qualité des eaux traitées à son niveau d’origine et les circuits recirculés ne sont pas des circuits totalement fermés.
A ce jour, les quantités d’eau neuve à introduire dépendent du ‘niveau technologique’ des systèmes utilisés. Elles sont en moyenne une centaine de fois inférieures aux besoins d’une installation sans recyclage.
Que ce soit en aquaculture d’eau douce ou marine, des fermetures complètes de circuits (simple compensation des pertes d’eau par évaporation et purges) ont été réalisées au prix de la mise en œuvre de technologies difficilement compatibles avec les impératifs économiques actuels. Le meilleur compromis entre niveau technologique et degré d’ouverture du système doit être recherché pour chaque application particulière en fonction du contexte socio-économique, technologique et environnemental.
Par rapport à un système traditionnel, un système recirculé permet de réaliser l’élevage des poissons dans les sites où les quantités disponibles d’eau sont limitées :
Le coût de l’investissement demande une productivité élevée qui est obtenue par la gestion rigoureuse de l’exploitation :
Les voies d’amélioration du système sont multiples :
Dans la boucle de traitement :
Dans le traitement et la valorisation des rejets :
Elevage des alevins : actuellement une grande partie des alevins de poissons sont élevés dans ces conditions jusqu’à 5 à 10 g selon l’espèce, qu’elle soit d’eau douce (salmonidé, siluridé, cichlidé, percidé) ou d’eau de mer (bar, daurade, turbot, maigre, ombrine…)
Prégrossissement au delà de 10 g pour l’élevage en mer ouverte
L’élevage en mer ouverte encore appelé offshore est encore peu représenté, mais tend à se développer en raison des contraintes imposées par la gestion des zones côtières (daurade, ombrine tropicale et cobia…) – il permet l’élevage de certaines espèces en cycle court permettant l’obtention de la taille marchande avant l’hiver.
Grossissement de certaines espèces jusqu’à la taille marchande : se pratique dans des fermes de grande taille pour les espèces comme le turbot, le bar, le saumon et la truite, la sole, le cabillaud, ou encore le poisson-chat africain, le tilapia ou l’esturgeon….
Les systèmes en circuit recirculé sont aussi utilisés pour les crustacés comme les crevettes, mais uniquement dans les étapes liées à l’écloserie et la nurserie.
Dans le cas des mollusques, l’utilisation est encore limitée